Une occupation d'usine, chant du cygne d'un syndicalisme villageois

Fermetures. Crises et reprises
Par Nicolas Renahy
Français

Résumé

Une occupation d’usine ne s’inscrit dans une mémoire collective que si elle fait l’objet d’une reconstruction ultérieure. En 1981, l’unique usine d’un petit village de l’est de la France ferme ses portes. À partir d’une enquête ethnographique et socio-historique réalisée dans la décennie quatre-vingt-dix, l’auteur interroge l’oubli apparent de la longue occupation de l’usine (huit mois) par ses salariés. Il montre notamment comment les militants cgt se sont approprié, à l’époque, les bâtiments de l’usine. Replacé dans son contexte historique et relationnel et par-delà la reprise partielle de l’activité, l’événement a signifié l’extinction brutale d’un type de syndicalisme villageois, en même temps que celle, plus lente, d’un rapport de proximité entre une industrie et un territoire.

Mots-clés

  • événement
  • occupation
  • militantisme ouvrier
  • industrie
  • monde rural
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