Call for Papers

Ethnographier les solitudes

 

For the English version, see below,  after the French version

 

Coordination

Séverine Dessajan (severine.dessajan@u-paris.fr), Hadrien Riffaut (hriffautenquete@gmail.com),Delphine Saurier (dsaurier@audencia.com)

 

“Je n’ai pas d’espoir de sortir moi-même de la solitude” (Saint Exupéry, Le petit prince),

“Il s’aperçut que, si quelqu’un souffre, autrui ne souffre pas pour cela, même si son amour est grand, et c’est cela qui fait la solitude de la vie” (Dino Buzzati, Le désert des tartares),

“Au fond de son âme, cependant, elle attendait un événement. Comme les matelots en détresse, elle promenait sur la solitude de sa vie des yeux désespérés, cherchant au loin quelque voile blanche dans les brumes de l’horizon” (Flaubert, Madame Bovary),

“Il y a une solitude dans la pauvreté, mais une solitude qui rend son prix à chaque chose” (Camus, L’envers et l’endroit).

 

La littérature nous offre une vision kaléidoscopique de la solitude : subie, intrinsèque, nécessaire, révélatrice… elle est plurielle et contradictoire. Et pourtant, elle surgit au singulier dans les romans, mais aussi dans les conversations du quotidien, les articles de presse, les films, les discours politiques : elle est une figure particulièrement bien partagée où s’implicite une grande diversité de situations sociales, d’espaces, de matérialités, de trajectoires de vie.

Les sociologues, les psychologues et les philosophes se sont particulièrement penchés sur la.les solitude.s. Il ressort des travaux scientifiques consacrés au sujet que la solitude frappe plus particulièrement à certaines périodes de la vie. Les personnes âgées connaissent solitude et fatigue morale et émotionnelle, pouvant varier selon la présence de l’entourage et du voisinage structurant le lien social et les manières d’habiter le monde (Pitaud, 2010). L’isolement qui peut advenir de cette solitude se “conjugue surtout au féminin” (Sénécal, 2022) et est bien souvent associé au deuil. Néanmoins, si le grand âge est particulièrement touché et visible dans les contributions scientifiques consacrées à la solitude, d’autres moments et âges de la vie peuvent voir son irruption, battant en brèche les représentations sociales habituellement associées : les enfants ou les adolescent·es (Dupont, 2010) et (Fansten, Figueirido, 2015), les rites d’initiation auxquels ils peuvent être confrontés à la majorité, les étudiants (Gaviria, 2012) ou encore les mères qui peuvent vivre “les incidences multiples et intriquées d’un défaut d’étayage familial sur les processus intrapsychiques et intersubjectifs : dépression du post-partum chez la mère qui persiste dans le temps, relations conjugales et parentales qui se dégradent progressivement, et sur les interactions précoces difficiles” (Vennat, Mellier, Belot, 2021).

La littérature scientifique s’intéresse également aux moments d’un parcours de vie. Rastelli (2014) se focalise sur le vécu de l’alcoolique en situation d’exclusion à soi, qui finit par produire l’exclusion aux autres. Il vit un rétrécissement des relations sociales qui s’autonourrit dans la pratique et un “syndrome d’auto-exclusion” et rend difficile la prise en charge qui doit être tout à la fois physique, sociale et psychique. Rostaing (2021) s’intéresse à l’isolement vécu des personnes détenues : à l’isolement objectif (séparation avec la famille et l’entourage, absence d’Internet et de téléphone portable) s’ajoutent l’isolement de l’encellulement (qu’il produise de la promiscuité sociale ou de la solitude) et la distance sociale produite à titre défensif. Joublin (2007), quant à lui, décrit le phénomène d’isolement progressif vécu par les aidant·es de personnes malades et les formes médiationnelles qui se déploient difficilement pour tenter de les soutenir.

Les situations professionnelles sont enfin analysées comme des foyers possibles de développement du sentiment de solitude. Bellon (2011) discute du sentiment de solitude et de l’impératif de “bonne distance” dans le travail professionnel d’un juge pour enfant ; M. Jeancler (2022) livre le témoignage d’une enseignante seule face aux injonctions à l’inclusion d’enfants en situation de handicap ; Tosti (2002) analyse le besoin de soigner autrement – par la tendresse – les personnes âgées en temps de covid 19, qui conduit les professionnel·les vers de nouvelles formes de partage, mais aussi de solitude professionnelle face à un type de soin peu partagé. La sociologie du travail et de l’emploi documente également la solitude rencontrée par certains corps professionnels dans l’exercice de leur activité. On pense notamment ici aux agriculteur·rices (Deffontaines, 2017), aux restaurateur·rices du patrimoine indépendant.e.s (Henaut, Riffaut 2019). Plus globalement, les formes et pratiques organisationnelles, quelles qu’elles soient, concourent à “la mise en concurrence, {à} l’évaluation davantage individuelle, favorisent {alors} les situations d’isolement et conduisent progressivement au délitement du collectif et de la solidarité entre salariés” (Devaux, 2011). C’est ainsi que le télétravail renforcé depuis la crise sanitaire (Schutz, Noûs, 2021) est identifié comme source éventuelle d’isolement, ou que des failles révélées dans l’organisation du travail de certaines entreprises sont analysées comme pouvant conduire leurs salariés à des risques de surmenage (Kirouac, 2012).

Si ces analyses tentent d’identifier les déterminants et les mécanismes de la solitude, et de décrypter la manière dont celle-ci se fabriquent (Van de Velde, 2011), certains auteur·rice·s soulignent l’importance de cette démarche dans la perspective d’une prise en charge politique et du déploiement de l’action sociale. Dans ce cadre, l’étude de cas particuliers peut faire office d’exemple, comme la mise en place d’un béguinage pour lutter contre l’isolement des femmes âgées homosexuelles et vivant en milieu rural (Vacquier, Lefèvre, Boulierac 2022).

 

Cette littérature scientifique tisse un lien étroit entre solitude et isolement, parfois même, elle repose sur ce lien compris comme postulat de départ. La solitude est en ce cas perçue comme négative et nécessaire à combattre. Néanmoins, les différentes contributions tendent à préciser, même si elles se focalisent ensuite sur un versant négatif de la solitude, que l’isolement a plutôt à voir avec une situation sociale et physique et que la solitude est un sentiment qu’il soit positif ou négatif. Pour autant, il peut y avoir isolement sans solitude. Ce lien entre ces concepts doit être interrogé.

Si les auteur·rice·s de la sociologie tendent à comprendre la construction de ce sentiment comme le résultat des interactions sociales (Campeon, 2015), les contributeur·rices en psychologie le comprennent comme inhérent/indispensable à l’existence humaine, comme un rapport à soi que l’on construit dans ce que l’on comprend de l’Autre et à travers le langage (Chaumon, Natahi, 2017). La philosophie, enfin, aborde la solitude comme des figures sociales et des représentations de l’état de nos sociétés : “Unité du moi dans la contemplation de la nature, révélation de l’absolu en soi dans la foi, voire dans l’extase mystique, dithyrambe dionysiaque dans le consentement à l’éternel retour du même, impersonnalité du Je dans la création de l’œuvre : que nous apprennent ces figures essentielles de la solitude ?” (Desbiens, 2022). Cette brèche ouverte dans l’unité contemporaine que forment solitude et isolement pose la question du choix : si la solitude est existentielle et diffère de l’isolement, alors je peux faire le choix de la solitude, sans la subir (La Sagna, 2007).

Dans ce cas, la solitude ne renvoie pas qu’à des expériences négatives. La littérature sur le sujet explore aussi les dimensions d’une solitude habitée (Campeon, 2015), volontaire (Remaud, 2017), vécue comme un espace ressource permettant à l’individu de se retrouver. Lorsqu’elle fait l’objet d’un choix (Bordiec, 2018), la solitude s’inscrit dans un contexte social et culturel d’individualisation de la société (Singly, 2019) qui la rend possible. Elle peut ainsi être considérée comme une option de vie légitime, voire valorisée (Kaufmann, 1999 ; Duthy, 2020). L’envie de se retrouver, de vivre en harmonie avec soi-même, de s’épanouir dans ses passions en sont les principaux motifs. La solitude choisie interroge la place de l’individu en société, elle questionne son articulation avec le collectif et amène à repenser les liens sociaux des sociétés contemporaines à l’aune des aspirations individuelles. Parfois, la solitude est abordée de manière moins frontale, par les activités qui autorisent un retrait positif du monde. La pratique de la marche (Le Breton, 2000), de la course à pied (Segalen, 1994), de la natation (Riffaut, 2017) sont perçues par leurs adeptes comme autant de pas de côté, de “dérobades”, de “bulles” protectrices qui favorisent le recentrement et la reconnexion à soi. Elle peut dans d’autres cas être appréhendée comme la revendication d’un espace intime, d’un territoire personnel offrant alors des voies d’accès possibles à l’autonomie (Woolf, 1929). Elle peut également être analysée comme une condition nécessaire à tout processus créatif, celui de l’écriture en particulier (Duras, 1995).

La somme de ces contributions sur la solitude offre sur le sujet une vision fractale, chaque article donnant à voir un regard possible sur la thématique. Quelques rares ouvrages tentent d’en embrasser la somme selon des perspectives philosophiques (Grimaldi, 2003 ; Perrin, 2022) et sociologiques (Schurmans, 2003), voire historique (Minois, 2013). Ces travaux tendent à analyser la solitude comme un processus mouvant et changeant, inscrit dans des parcours de vie toujours en lien avec l’Autre – pour les réflexions philosophiques -, ou articulés à des liens sociaux et des histoires collectives – pour les travaux sociologiques. Malgré cette attention à ce qui se fabrique dans le temps long et l’intrication de l’individuel et du social, la solitude y est toujours qualifiée et catégorisée.

 

Objectifs du numéro

Ne pas typifier mais décrire, comprendre et documenter la diversité des expériences de la solitude, tels sont les principaux objectifs de ce numéro. Une attention particulière sera portée aux vécus de la solitude, à la manière dont celle-ci est racontée, décrite et appréhendée par celles et ceux qui la vivent ou y sont exposé.e.s. Seront également privilégiés des travaux mettant en lumière les effets de la solitude, son émergence mais aussi sa dimension processuelle avec comme point d’ancrage des terrains qui renseignent les différentes étapes du phénomène – à quel moment se sent-on seul, et à quel moment ne se sent-on plus seul – et ses conséquences dans la vie des personnes concernées. Il sera donc intéressant d’interroger les seuils qui mènent jusqu’au moment de la solitude. Ces travaux pourront documenter les facteurs et les éléments qui l’encouragent mais aussi renseigner les différentes manières d’y entrer, de s’y installer et d’en sortir.

Ce numéro d’Ethnologie française valorisera les contributions reposant sur des enquêtes de terrain où la solitude est soit traitée comme une thématique centrale, soit dont les résultats révèlent en creux des situations ou des expériences de solitude. Elles pourront également s’attacher à décrire des pratiques solitaires où la solitude est requise ou convoquée. Les contributeur·rice·s pourront saisir aussi la solitude de manière transversale en mobilisant un matériau issu de plusieurs terrains lorsque l’objet apparaît en filigrane des résultats ou de manière plus ou moins implicite dans l’ensemble de leurs travaux. Il s’agira, dans ce cas, de réinterroger son matériau d’enquête à l’aune de la solitude et nourrir la réflexion sur le phénomène.

Les registres des contributions pourront être de différents niveaux. Les auteur·ice·s pourront soit privilégier des propositions où la description et l’analyse de leur matériau occupent une place centrale (études de cas, portraits, monographies, récits de vie ou d’expériences), soit adopter un registre plus théorique en éclairant une dimension du phénomène ou en élargissant sa définition, ses contours ou son périmètre. Les auteur·ice·s pourront par exemple engager leurs réflexions autour de la relation ontologique qu’entretient la solitude avec l’existence et en décrire ses déclinaisons ou son caractère non normatif qui viserait à “dépasser l’opposition entre deux pôles idéal-typiques, entre la solitude «pathogène» source de souffrance et la solitude valorisante comme préservation de sa «nature», son «for intérieur»” (Duthy, 2020). Une ouverture possible vers des propositions ayant trait aux différents aspects méthodologiques de la discipline sera bienvenue. La solitude de l’ethnographe au travail ou l’immersion comme expérience de solitude en sont des exemples, telle que le cas d’Isabelle Bianquis, anthropologue qui part faire un terrain sur une station française en Antarctique afin d’observer et étudier les scientifiques confinés.

Cet appel s’adresse particulièrement aux ethnologues et aux anthropologues et plus généralement aux contributions qui mettent en avant un matériau ethnographique. Il s’articule autour de différentes entrées thématiques qui structureront le numéro.

Axes thématiques

Trois grands axes thématiques structurent les propositions attendues dans ce numéro :

  1. La solitude subie ou non désirée

En sciences sociales, la solitude a d’abord été explorée d’un point de vue théorique en écho avec des notions telles que la vulnérabilité, la précarité, l’isolement. Elle ressurgit médiatiquement et politiquement à l’issue d’événements dramatiques mettant en lumière la situation des plus fragiles dont la vulnérabilité augmente avec l’isolement auquel elles sont exposées. L’hiver 1954, la grande canicule de 2003 et plus récemment la crise sanitaire de la Covid 19 en témoignent. Cet axe documentera ainsi les effets subis de la solitude que l’édition 2022 des Solitudes de la Fondation de France (Riffaut, Dessajan, Saurier, 2023) a remis au centre du débat public : 10% des personnes interrogées sont isolées et 20% souffrent de solitude. Les contributions pourront s’appuyer sur les contextes sociaux des dernières années comme la crise sanitaire et le confinement qui ont renforcé l’isolement de certaines catégories : les personnes âgées, les étudiant·e·s, les familles mono-parentales etc. En marge de ces grands événements, les propositions pourront aussi documenter les solitudes ordinaires, nichées dans la vie quotidienne, associées aux conséquences liées à des ruptures biographiques, des moments d’un parcours, ou à des modalités de l’existence telles que l’expérience de la séparation conjugale, les passages en retraite douloureux, le veuvage, le chômage, les migrations, le racisme, l’homophobie, la transphobie ou le handicap…

  1. La recherche de la solitude

La solitude n’est pas toujours l’objet d’une souffrance. Elle peut dans certains cas être recherchée ou désirée. Cet axe propose d’explorer les solitudes choisies par certains individus, que celles-ci résultent d’une inadéquation au monde ou d’une réponse à une quête existentielle. Se retirer dans son monde, être soi face à soi-même, s’aménager un moment d’intimité en constituent les principaux fondements : la marche, la retraite spirituelle et religieuse ou des pratiques de loisirs comme le jardinage ou le mandala en sont des exemples et renvoient à des expériences qui peuvent se vivre seul·e·s  mais pas seulement. On retiendra ici que la dimension collective de ce temps pour soi et à soi n’est alors pas à négliger et l’idée d’être “seul·e·s ensemble” peut émerger ; en creux cela interroge ce que c’est que d’être « en compagnie » ou d’être « seul·e à deux ».

Dans cet axe, encore, certaines pratiques requièrent un état de solitude, l’écriture en est un exemple. Marguerite Duras écrit : “La solitude c’est ce sans quoi on ne fait rien. Ce sans quoi on ne regarde plus rien. C’est une façon de penser, de raisonner, mais avec la seule pensée quotidienne” (Marguerite Duras, 1995, 32). Elle poursuit : “Il faut toujours une séparation d’avec les autres gens autour de la personne qui écrit les livres”. Elle évoque ici la solitude essentielle, celle de l’aut.eur·rice, celle de l’écrit. La solitude recherchée, voulue, et nécessaire de l’écrivain. Cet état de solitude peut également être vécu avec une certaine forme de régularité, par exemple les bergers qui partent avec leurs troupeaux en montagne… ou alors d’autres cas, quand on sort de religion, le passage de solidarités communautaires au retour à la société sans accompagnement ni prise en charge.

  1. Les lieux de solitude

La solitude n’est pas que relationnelle. Elle peut s’enraciner dans un territoire, un lieu, un espace. Leurs caractéristiques peuvent produire des situations de retrait du monde en raison de leur enclavement géographique, de leur faible densité urbaine, de l’anonymat des grandes villes ou de l’entrave à la mobilité, enfin de leur « abandon ». Le lieu sera ici pensé à l’aune de ses temporalités, de ses matérialités et des dynamiques sociales et relationnelles qui le traversent ; des temporalités qui peuvent être fragmentées. Joindre la dimension temporelle à celle de l’espace pour analyser les solitudes pourrait permettre d’élargir les points de vue.

Plus concrètement, les propositions pourront se pencher sur un lieu précis : une zone péri-urbaine (Guilluy, 2014), insulaire tel que les DROM-COM (Benoist, 1987), rural (Cocquard, 2019) ou de montagne. Des espaces plus circonscrits sont envisageables comme un phare, un cimetière, une abbaye, un monastère, un navire, une prison, un foyer d’hébergement ou encore un EHPAD. Une sensibilité à une réflexion sur le paysage est souhaitée tenant compte à la fois de son caractère sémiotique, sociologique, mais aussi dans les troubles et les énigmes qu’ils suscitent (Babou, Le Marec, 2018). Ainsi, le désert, l’océan, les grands espaces pourront être convoqués : « La solitude des explorateurs, des anthropologues face à la mer n’est jamais si absolue qu’elle y paraît » (Artaud, 2023, 9). Des espaces temporels propices aux solitudes en tout genre comme la nuit ou le petit matin pourront aussi être traités.

Au-delà de ces trois axes, la question des imaginaires et des représentations des solitudes peut être traitée de façon transversale. Les auteur·ice·s sont ici invité·e·s à mobiliser des œuvres artistiques ou de fiction soit comme contre-point de leur propre matériau d’enquête, soit comme objet principal pour lire les solitudes. On peut citer les films sur l’isolement de personnes âgées Vortex (Gaspard Noé, 2021) ou Amour (Mickael Haeneke, 2012), ou féminin Una giornata particolare (Ettore Scola, 1977), Les passagers de la nuit (Mikhaël Hers, 2021). Cet axe peut également s’intéresser aux performances artistiques où la solitude est matière à création. On retiendra ici les expériences des auteur·ice·s de la collection Une nuit au musée aux éditions Stock – dont le dernier ouvrage est celui de Lola Lafon dans la maison d’Anne Franck (2022) – ou celles de Sophie Calle au musée d’Orsay, ou encore celles d’Abraham Pointcheval encastré dans divers supports, qui rendent visible au grand public une expérience extrême de solitude ou d’isolement. La littérature peut être elle aussi mobilisée. On pense à l’ouvrage de Jon Krakauer Into the Wild qui permet de comprendre les émotions et les expériences liées au retrait du monde et la dimension sublimée d’une solitude qui mène au danger tout comme l’ouvrage de Sylvain Tesson Sur les chemins noirs, qui retrace l’itinéraire à pied de l’auteur dans des zones reculées et déconnectées. Les travaux des plasticiens comme Edward Hopper et David Hockney qui ont tous deux merveilleusement traité le sujet tout au long de leur carrière peuvent enfin être explorés.

Calendrier

Les propositions de contributions (titre et résumé de 4 000 à 6 000 signes, références bibliographiques incluses, en français ou en anglais) sont attendues pour le 31 janvier 2024. Elles mentionneront les principaux axes de démonstration ainsi que les matériaux (enquêtes et/ou archives) mobilisés et seront assorties d’une notice bio-bibliographique de l’auteur·ice.

Elles doivent être envoyées aux coordinateur·ice·s du dossier, Séverine Dessajan (severine.dessajan@u-paris.fr), Hadrien Riffaut (hriffautenquete@gmail.com)  et Delphine Saurier (dsaurier@audencia.com)

La sélection des propositions sera transmise aux auteur·ice·s courant mars 2024. Les textes définitifs (de 35 000 à 70 000 signes max., espaces et bibliographie compris) devront être envoyés avant le 31 juin 2024.

La publication de ce numéro d’Ethnologie française est prévue pour le printemps 2025.
La mise en forme des articles retenus s’appuiera sur la note aux auteur·ice·s de la revue : http://ethnologie-francaise.fr/proposer-un-varia/.

 

English version

(Re)thinking solitude

 

Coordinators: Séverine Dessajan (severine.dessajan@u-paris.fr), Hadrien Riffaut (hriffautenquete@gmail.com)  and Delphine Saurier (dsaurier@audencia.com)

 

“I have no hope of getting out of solitude myself” (Saint Exupéry, The Little Prince),

“He realized that, if someone suffers, others do not suffer for it, even if their love is great, and this is what makes life lonely” (Dino Buzzati, The Desert of the Tartars),

“Deep in her soul, however, she was waiting for something to happen. Like sailors in distress, she cast desperate eyes over the loneliness of her life, looking for some white sail in the mists of the horizon” (Flaubert, Madame Bovary),

“There is a solitude in poverty, but a solitude that makes everything worthwhile” (Camus, L’envers et l’endroit).

 

Literature offers us a kaleidoscopic vision of solitude: suffered, intrinsic, necessary, revealing… it is plural and contradictory. And yet, it appears in the singular in novels, but also in everyday conversations, press articles, films and political speeches: it is a particularly well-shared figure, implicit in a great diversity of social situations, spaces, materialities and life trajectories.

 

Sociologists, psychologists and philosophers have paid particular attention to loneliness. Scientific studies on the subject have shown that loneliness is particularly prevalent at certain stages of life. Elderly people experience loneliness and moral and emotional fatigue, which can vary depending on the presence of their entourage and neighbors, structuring social ties and ways of inhabiting the world (Pitaud, 2010). The isolation that can result from this solitude is “conjugated above all in the feminine” (Sénécal, 2022) and is often associated with bereavement. Nevertheless, while old age is particularly affected and visible in scientific contributions devoted to solitude, other moments and ages of life can see its irruption, beating back the social representations usually associated: children or teenagers (Dupont, 2010) and (Fansten, Figueirido, 2015), students (Gaviria, 2012) or even mothers who may experience “the multiple and interrelated impacts of a lack of family support on intrapsychic and intersubjective processes: postpartum depression in the mother that persists over time, conjugal and parental relationships that progressively deteriorate, and on difficult early interactions” (Vennat, Mellier, Belot, 2021).

 

The scientific literature is also interested in moments in a life course. Rastelli (2014) focuses on the experience of the alcoholic in a situation of self-exclusion, which ends up producing exclusion from others. The alcoholic experiences a narrowing of social relationships, which is self-sustaining in practice, and a “self-exclusion syndrome”, making it difficult to provide care, which must be physical, social and psychological all at the same time. Rostaing (2021) looks at the isolation experienced by prisoners: in addition to objective isolation (separation from family and friends, absence of Internet and mobile phone), there is the isolation of solitary confinement (whether it results in social promiscuity or solitude) and the social distance produced as a defensive measure. Joublin (2007) describes the progressive isolation experienced by carers of sick people, and the mediation mechanisms that are difficult to deploy in an attempt to support them.

 

Finally, professional situations are analysed as possible focal points for the development of feelings of loneliness. Bellon (2011) discusses the feeling of loneliness and the imperative of ‘good distance’ in the professional work of a children’s judge; Jeancler (2022) gives the account of a lonely teacher faced with injunctions to include children with disabilities; Tosti (2002) analyses the need to care for the elderly in a different way – through tenderness – in times of covid 19, which leads professionals to new forms of sharing, but also to professional loneliness in the face of a type of care that is not widely shared.  The sociology of work and employment also documents the loneliness experienced by some professionals in the course of their work. These include farmers (Deffontaines, 2017) and independent heritage restorers (Henaut, Riffaut 2019). More generally, organisational forms and practices, whatever they may be, contribute to “competition, {a} more individual evaluation, favour {thus} situations of isolation and gradually lead to the disintegration of the collective and solidarity between employees” (Devaux, 2011). Teleworking, which has been stepped up since the health crisis (Schutz, Noûs, 2021), has been identified as a possible source of isolation, and flaws revealed in the work organisation of certain companies have been analysed.

 

While these analyses attempt to identify the determinants and mechanisms of loneliness, and to decipher the way in which it is created (Van de Velde, 2011), some authors underline the importance of this approach from the perspective of political empowerment and the deployment of social action. In this context, specific case studies can serve as examples, such as the setting up of a béguinage to combat the isolation of elderly homosexual women living in rural areas (Vacquier, Lefèvre, Boulierac 2022).

 

This scientific literature weaves has established? scientific literatures cannot weave, people can a close link between loneliness and isolation (ref),. In this case, loneliness is perceived as negative and necessary to combat. Nevertheless, the various contributions authors suggest that isolation has more to do with a social and physical situation and that loneliness is a feeling, an affect? An impression?whether positive or negative.

 

While authors in sociology tend to understand the construction of this feeling as the result of social interactions (Campeon, 2015), contributors in psychology understand it as inherent/indispensable to human existence, as a relationship to the self that we construct in what we understand of the Other and through language (Chaumon, Natahi, 2017). Philosophy, finally, approaches solitude as social figures and representations of the state of our societies: “Unity of the self in the contemplation of nature, revelation of the absolute in oneself in faith, even in mystical ecstasy, Dionysian dithyramb in consent to the eternal return of the same, impersonality of the I in the creation of the work: what do these essential figures of solitude teach us?” (Desbiens, 2022). This breach in the contemporary unity formed by solitude and isolation raises the question of choice: if solitude is existential and different from isolation, then I can choose solitude, without suffering it (La Sagna, 2007).

 

In this case, solitude is not just about negative experiences. The literature on the subject also explores the dimensions of inhabited loneliness (Campeon, 2015) and voluntary loneliness (Remaud, 2017), experienced as a resource space enabling individuals to find themselves. When it is a matter of choice (Bordiec, 2018), solitude is part of a social and cultural context of individualisation of society (Singly, 2019), which makes it possible. It can therefore be seen as a legitimate, even valued, lifestyle option (Kaufmann, 1999; Duthy, 2020). The desire to find oneself, to live in harmony with oneself, to fulfil one’s passions are the main reasons for this. The solitude of choice raises questions about the place of the individual in society, its relationship with the collective, and leads us to rethink the social links of contemporary societies in the light of individual aspirations. Sometimes, solitude is approached in a less frontal way, through activities that provide a positive retreat from the world. Walking (Le Breton, 2000), running (Segalen, 1994) and swimming (Riffaut, 2017) are seen by their followers as a way of stepping aside, of ‘stealing away’ from protective ‘bubbles’ that help us to refocus and reconnect with ourselves. In other cases, it can be understood as a claim to an intimate space, a personal territory offering possible paths to autonomy (Woolf, 1929). It can also be analysed as a necessary condition for any creative process, particularly writing (Duras, 1995).

 

These contributions on loneliness offers a fractal vision of the subject, and each article presenting a possible view of the topic. A handful of works attempt to embrace the sum total from philosophical (Grimaldi, 2003; Perrin, 2022) and sociological (Schurmans, 2003) perspectives. These works tend to analyse loneliness as a shifting and changing process, part of a life course that is always linked to the Other – in the case of philosophical studies – or linked to social ties and collective histories – in the case of sociological studies. Despite this focus on what happens over time and the interweaving of the individual and the social, loneliness is always qualified and categorised.

 

Aims of the issue

 

The main aim of this issue is not to typify but to describe, understand and document the diversity of experiences of loneliness. Particular attention will be paid to people’s experiences of loneliness, to the way in which it is recounted, described and apprehended by those who live with it or are exposed to it. Emphasis will also be placed on research highlighting the effects of loneliness, its emergence, but also its processual dimension, with a focus on fields that provide information on the various stages of the phenomenon – at what point do people feel lonely, and at what point do they no longer feel lonely – and its consequences in the lives of the people concerned. It will therefore be interesting to examine the thresholds leading up to the moment of loneliness. This work could document the factors and elements that encourage loneliness, but also provide information on the different ways in which people enter it, settle in and leave it.

 

This issue of Ethnologie française will welcome contributions based on fieldwork that treat solitude as a central theme or where the results reveal situations or experiences of solitude. They may also describe solitary practices in which solitude is required or invoked.

 

The contributions can adopt different forms. Authors may either favour texts in which the description and analysis of their material occupy a central place (case studies, portraits, monographs, accounts of life or experiences), or adopt a more theoretical approach by highlighting a dimension of the phenomenon or by broadening its definition, its contours or its perimeter. For example, the authors may wish to reflect on the ontological relationship between solitude and existence, and to describe the ways in which it is expressed or its non-normative nature, with the aim of “overcoming the opposition between two ideal-typical poles, between ‘pathogenic’ solitude as a source of suffering and rewarding solitude as the preservation of one’s ‘nature’, one’s ‘inner self'” (Duthy, 2020). Proposals relating to the various methodological aspects of the discipline are also welcome. Examples include the solitude of the ethnographer at work and immersion as an experience of solitude.

 

This call is primarily addressed to ethnologists and anthropologists. Here are a few thematic entries that might further inspire prospective authors:

 

Thematic areas

 

Four main themes structure the proposals expected in this issue:

  1. Loneliness undergone or unwanted

In the social sciences, loneliness was first explored from a theoretical point of view, echoing concepts such as vulnerability, precariousness and isolation. It has resurfaced in the media and in politics following dramatic events that highlight the situation of the most vulnerable, whose vulnerability increases with the isolation to which they are exposed. The winter of 1954, the heatwave of 2003 and, more recently, the Covid 19 health crisis all bear witness to this.  This area will also document the effects of loneliness, which the Fondation de France’s Solitudes survey (Riffaut, Dessajan, Saurier, 2023) put back at the centre of the public debate: 10% of people surveyed are isolated and 20% suffer from loneliness. The contributions will draw on the social contexts of recent years, such as the health crisis and confinement, which have increased the isolation of certain groups: the elderly, students, single-parent families, etc. Alongside these major events, the proposals may also document ordinary solitudes, nestled in everyday life, associated with the consequences of biographical ruptures, moments in a journey, or modes of existence such as the experience of marital separation, painful passages into retirement, widowhood, unemployment, migration, racism, homophobia, transphobia or disability…

 

  1. The search for solitude

Solitude is not always the result of suffering. In some cases, it can be sought after or desired. This theme explores the solitudes chosen by certain individuals, whether they result from a lack of fit with the world or a response to an existential quest. Withdrawing to one’s own world, being oneself face-to-face, taking time out for intimacy are the main foundations: walking, spiritual and religious retreats, and leisure activities such as gardening and mandalas are all examples of this, and refer to experiences that can be lived alone, but not exclusively. The collective dimension of this time for oneself and for oneself alone should not be overlooked, and the idea of being “alone together” can emerge.

Certain practices require a state of solitude, writing being one example. Marguerite Duras wrote: “Solitude is that without which nothing is done. Without it, you look at nothing. It is a way of thinking, of reasoning, but only with everyday thought” (Marguerite Duras, 1995, 32). She continues: “There always has to be a separation from the other people around the person who writes the books”. Here she is evoking the essential solitude, the solitude of the author, the solitude of the written word. The solitude sought, desired and necessary for the writer.

 

  1. Places of solitude

Loneliness is not just about relationships. It can be rooted in a territory, a place, a space. Their characteristics can produce situations of withdrawal from the world because of their geographical isolation, their low urban density, the anonymity of big cities or the obstacles to mobility, or their ‘abandonment’. Here, the place will be considered in terms of its temporality, its materiality and the social and relational dynamics that run through it; temporalities that can be fragmented. Joining the temporal dimension to that of space when analysing solitudes could enable us to broaden our points of view.

More concretely, the proposals could focus on a specific place: a peri-urban area (Guilluy, 2014), an island such as the DROM-COM (Benoist, 1987), a rural area (Cocquard, 2019) or a mountainous region. More circumscribed spaces are also possible, such as a lighthouse, a cemetery, an abbey, a monastery, a ship, a prison, a nursing home or an EHPAD. The aim is to encourage reflection on landscapes, taking into account their semiotic and sociological character, as well as the troubles and enigmas they give rise to (Babou, Le Marec, 2018). For example, the desert, the ocean and wide open spaces can be invoked: “The solitude of explorers and anthropologists facing the sea is never as absolute as it seems” (Artaud, 2023, 9). Temporal spaces conducive to solitude of all kinds, such as the night or the early morning, can also be addressed.

 

Beyond these three areas, the question of the imaginary and representations of solitude can be addressed in a cross-disciplinary way. The authors are invited to use works of art or fiction either as a counterpoint to their own research material, or as the main object for reading solitudes. Examples include the films on the isolation of the elderly Vortex (Gaspard Noé, 2021) and Amour (Mickael Haeneke, 2012), or the women’s films Una giornata particolare (Ettore Scola, 1977) and Les passagers de la nuit (Mikhaël Hers, 2021). This theme can also focus on artistic performances in which solitude is the subject of creation. Examples include the work of the authors of the Une nuit au musée collection published by Stock – the most recent of which is Lola Lafon’s Une nuit au musée dans la maison d’Anne Franck (2022) – or Sophie Calle’s work at the Musée d’Orsay, or Abraham Pointcheval’s work embedded in a variety of media, making an extreme experience of solitude or isolation visible to the general public. Literature can also be mobilised. Jon Krakauer’s Into the Wild brings to mind the emotions and experiences associated with withdrawal from the world and the sublimated dimension of a solitude that leads to danger, as does Sylvain Tesson’s Sur les chemins noirs, which retraces the author’s itinerary on foot through remote and disconnected areas. The work of visual artists such as Edward Hopper and David Hock.

 

Deadline

Proposals for contributions (title and abstract of 4,000 to 6,000 characters, including bibliographical references in French or English) are due by January 31, 2024. They should mention the main lines of demonstration and the materials (surveys and/or archives) mobilized and sent with a bio-bibliographical note of the author-ice.

You can send your proposal to the coordinators, Séverine Dessajan (severine.dessajan@u-paris.fr), Hadrien Riffaut (hriffautenquete@gmail.com) and Delphine Saurier (dsaurier@audencia.com).

The selection of proposals will be notified to authors in March 2024. Final texts (35,000 to 70,000 characters max., including spaces and bibliography) are expected before June 31, 2024.

Publication of this issue of French Ethnology is scheduled for spring 2025.

The formatting of selected articles will be based on the journal’s note to authors: http://ethnologie-francaise.fr/proposer-un-varia/.

 

 

 

Bibliography

 

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